La pâte de la porcelaine est donc principalement composée de 3 roches naturelles :

Pour transformer cette matière première en pièces en porcelaine, il faut la façonner.

Le façonnage

L’artisan peut se servir d’un tour ou il peut aussi utiliser la technique du moulage, soit par pressage, soit par coulage. Jusqu’à une époque récente les moules étaient en plâtre, mais celui-ci est peu à peu remplacé par des matières synthétiques.

Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle on se sert de la porosité du plâtre pour fabriquer des objets les plus fins par coulage. La pâte à porcelaine rendue liquide est versée dans un moule en plâtre creux dont la porosité permet un durcissement progressif des bords. Dès que l’on a obtenu l’épaisseur voulue, on rejette le surplus de la pâte appelée dans ce cas «barbotine». La pièce est ensuite démoulée.

On fabrique ainsi les pièces creuse (vase, soupière...)

Pour les pièces rondes (assiettes, soucoupe…), on utilise la technique du calibrage : une pate semi-molle est placée sur un moule, placé lui-même sur un tour donnant la forme ; une lame ou calibre détermine l’épaisseur.

Enfin, la pate peut être pressée. Séchée, elle est injectée sous pression entre deux faces d’un moule

La cuisson

Les objets subissent une première cuisson dite de « dégourdi » entre 900° et 980°C ; le but est de sécher l’objet déjà façonné. Devenue poreuse, la porcelaine est alors émaillée par trempage dans un bain liquide. Elle va subir une seconde cuisson dite de « grand feu » à 1400°C. La pièce perd alors 15% de son volume et la terre poreuse et fragile devient une matière blanche, translucide, imperméable …

Dès le XVIIIe siècle, on a élaboré des fours capables d’atteindre cette température. On met au point à Sèvres dès 1769 des fours ronds. Initialement ces fours fonctionnent au bois. A partir des années 1850 on les alimente au charbon. Dans les années 1960 la cuisson au gaz se généralise. La cuisson au gaz diminue considérablement les aléas de déformation, de tâche ou de casse.

La décoration

Jusqu’au XVIIIe siècle, le décor est appliqué au pinceau grâce à des oxydes métalliques. Chaque oxyde donne une ou plusieurs couleurs après cuisson. Les oxydes de base sont le cobalt qui produit le bleu, le cuivre qui peut se transformer en vert ou en turquoise, le fer qui peut donner du jaune ou du rouge, le manganèse qui donne les bruns ; le rose, ou pourpre, est obtenu par le chlorure d’or.

Pour appliquer le décor, on applique des émaux et métaux précieux sur l’émail cuit, au pinceau pou par chromolithographie. La pièce peut subir plusieurs cuissons entre 750° et 1350°C pour fixer les couleurs dans l’émail.